Il me fallait un prétexte à matérialiser ma passion absolue des courbes. Mon plaisir orgasmique à tracer une volute parfaite d'un coup de crayon. Je devais trouver le monument le plus rigide et 'phallique' qui soit, et en faire une ode à la courbe, à la luxuriance.

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Il était sous mes yeux... Français... La Tour Eiffel est ancrée en nous comme le nombril trône au centre de notre anatomie.

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Une frénésie de réminiscences art déco, un brin de style nouille, une évanescence de végétations empreintes des estampes chinoises - prunier - bambou - cerisier - pour peut-être y discerner un jour la volute de la chute d'un rein féminin. Tout est possible quand le cerveau ne dicte plus la main et cette oeuvre fût une destructuration qui me ravit.

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Ma tour racine part de bien plus profondément que nous et est assurée de grandir toujours, toujours, maintenant qu'elle est végétalisée. Comme un métronome qui se serait arrêté, le temps n'a plus d'emprise sur elle. Seul le plaisir de la regarder la fera vivre éternellement.