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Combray

et le temps perdu

Sculpture murale en métal

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Découpe plasma, soudure, patine sur métal 130 × 200 cm
Œuvre murale unique – 2025

Et si le souvenir avait une forme ?
Dans cette sculpture murale, Proust renaît entre ombre, métal et réminiscence.

Frédéric Daty signe une œuvre hommage à l'immense auteur,

où le métal devient mémoire.
Entre volutes de thé et souvenirs d’enfance, 
une fresque sensible du temps retrouvé.

Dans cette fresque murale en métal patiné, Frédéric Daty rend hommage à l’univers de Marcel Proust avec une puissance poétique singulière. Sculpture de mémoire et de réminiscence, Combray et le temps perdu convoque les grands symboles de ' À la recherche du temps perdu ', les incarnant dans une matière vibrante, stratifiée, comme une mémoire qui affleure.

Dominant la composition, une madeleine stylisée, dorée, s’impose comme un symbole iconographique fort, à la manière d’un cartouche égyptien, un tampon sacré de l’univers proustien. Elle devient l’emblème visuel de la mémoire involontaire, ce déclencheur du souvenir si fondamental dans l’œuvre.

Autour d’elle se déploient plusieurs éléments sensoriels clés : la tasse de thé, d’où s’élèvent des volutes de vapeurs légères, évoquant la pensée qui s’échappe, le souvenir qui se forme, la rêverie qui monte lentement en silence.

À gauche de la composition, une aubépine en fleur est un motif fondamental chez Proust, elle symbolise l’éveil sensoriel, la pureté, l’élan du printemps retrouvé. Dans Du côté de chez Swann, elle évoque l’émotion enfantine, le premier choc esthétique, l’amour idéalisé. Plante modeste du bord des chemins, elle provoque chez le narrateur une joie indicible — une joie qui traverse le corps, la mémoire et l’esprit.
Daty en livre ici une interprétation délicate et essentielle, comme une clé émotionnelle de toute l’œuvre.

En arrière-plan, comme une apparition floue du souvenir, le clocher fortifié d’Illiers-Combray surgit, lieu réel devenu topos littéraire — c’est-à-dire un espace géographique transfiguré par l’écriture, devenu territoire symbolique de l’intériorité et du souvenir.

Particulièrement marquante dans l’œuvre, une phrase manuscrite est découpée dans le métal. Elle a été redessinée par Frédéric Daty à partir de l’écriture manuscrite de Marcel Proust. Le manuscrit original, difficilement lisible, révèle néanmoins l’élancement gracieux et presque chorégraphique de l’écriture proustienne, déjà empreinte de voyage intérieur. L’écriture devient ici matière plastique, souvenir graphique, voix visuelle.

Cette phrase est issue de la célèbre scène de la madeleine, dans Du côté de chez Swann, premier tome de À la recherche du temps perdu :

« …les fleurs du jardin… la Vivonne… les petites maisons… l’église… tout Combray et ses environs… de ma tasse de thé. »
On la retrouve dans les manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, très probablement sous la cote BnF, NAF 16753.

Frédéric Daty façonne cette œuvre selon ses techniques signature : découpe plasma, soudure, et patines manuelles. Il joue ici avec le métal en couches superposées, créant des effets d’ombres portées sur le mur, où la lumière devient complice de la narration. Ces ombres mouvantes, selon l’heure du jour ou le point de vue, renforcent la dimension temporelle et fantomatique du souvenir.

Artiste profondément habité par la littérature et par l’empreinte laissée par notre bref passage parmi les âmes pensantes, Daty poursuit ici une série d’œuvres consacrées aux grands écrivains : Rimbaud, Chateaubriand, Wilde, Shakespeare( Oeuvres au château de Combourg (lieu d’enfance de Chateaubriand), à Stratford-upon-Avon(ville natale de Shakespeare), ainsi qu’aux États-Unis. ).

Vivant à Paris et ayant son atelier à Chartres, Frédéric Daty partage avec Marcel Proust ce lien intime à la contemplation silencieuse des paysages de la Beauce, toute proche, et à l’effervescence de la capitale, deux mondes qui nourrissent l’art, le regard et la mémoire.

À travers cette pièce, Frédéric Daty poursuit son exploration du métal comme matière poétique, vibrante, entre figuration et abstraction.
La sculpture devient ici un espace de mémoire, une fresque du temps, où se superposent sensations, lieux et introspection.

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